Qui était César Franck ?
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FRANCK César 1822 - 1890
Biographie
Liège (Belgique), 10 décembre 1822/Paris, 8 novembre 1890
Il étudie d’abord à l’École Royale de Musique de Liège avant de se rendre à Paris en 1835 où, parallèlement à l’enseignement de Zimmermann au Conservatoire (piano), il apprend la composition avec le maître tchèque Anton Reicha. Prix de piano (1838), de fugue (1840), puis d’orgue (1841, classe de Benoist), il quitte bientôt le Conservatoire, pressé par son père, qui voulait en faire un pianiste virtuose, de se produire en concert. Il joue alors partout en Europe, obligé de composer de nombreuses pièces de virtuosité sans intérêt, qu’il interprète avec son frère Joseph.
Cependant, le « vrai  » Franck apparaît déjà dans quelques oeuvres personnelles, publiées à l’insu de son père, notamment les trios op. 1 et 2 (1839-40), où apparaît déjà la forme cyclique, qui sera une constante de son œuvre ultérieure. Après la rupture définitive avec son père, à l’occasion de son mariage (1848), il s’installe définitivement à Paris, où il devra, pendant longtemps, vivre de leçons et de concerts comme accompagnateur ; il tient également l’orgue de plusieurs paroisses parisiennes, notamment Saint-Jean-Saint-François du Marais, puis surtout Sainte-Clotilde, où il touche un instrument révolutionnaire du grand facteur Aristide Cavaillé-Coll, dont la palette sonore lui inspirera ses grandes œuvres d’orgue.
Pris par toutes ces activités, il compose encore peu, sinon quelques pièces de musique religieuse (notamment deux messes), qui vont tout de même déboucher sur les Six pièces pour grand orgue de 1862, sa première œuvre vraiment marquante, et qui constitue une date fondamentale dans l’histoire de la musique d’orgue, dont elle inaugure le renouveau.
Nommé en 1872 à la classe d’orgue du Conservatoire, où il enseignera d’ailleurs plutôt la composition que la technique de l’instrument, il attire à lui nombre de jeunes compositeurs (d’Indy, Duparc, Chausson...), - la fameuse « Bande à Franck  », qui le feront sortir de l’anonymat en faisant jouer ses œuvres grâce à l’activité de la Société Nationale de Musique, fondée par Saint-Saëns pour défendre et faire connaître la musique française. Dès lors, Franck ne va plus cesser de composer, et les chefs-d’œuvre vont se succéder, du Quintette avec piano, qui marque le renouveau de la musique de chambre en France (1878), aux Trois Chorals pour orgue (1890), son testament musical.
L’influence de Franck a été déterminante dans trois domaines : la musique de chambre tout d’abord, dont il a été le rénovateur, en introduisant le principe de la forme cyclique qui, par la résurgence des thèmes d’un mouvement à l’autre et leur superposition dans le volet final, assure une grande cohérence à la structure compositionnelle. Le domaine de l’orgue ensuite, où il fut le premier, après une longue période de décadence où l’on ne jouait plus que des « orages  » ou des fantaisies sur des thèmes d’opéras, à réintroduire un langage plus proche de l’Eglise ; renouvelant l’esthétique de l’instrument, dont il exploite les possibilités orchestrales, il est, à ce titre, le précurseur de la symphonie pour orgue telle que vont la pratiquer à sa suite Widor, Vierne et toute l’école d’orgue française jusqu’à la deuxième guerre mondiale.
Enfin, l’absolue sincérité et la profonde humanité qui se dégagent de l’homme comme de son œuvre, de plus en plus épurée au fil des ans, auront imprégné durablement toute la vie musicale de l’époque, jusqu’à Debussy et Ravel, qui se souviendront notamment de la forme cyclique, même si leur esthétique n’est évidemment plus la même.
Commentaires
# Le 1er septembre 2009 à 22:05, par Sylvain En réponse à : César Franck à Palaiseau
Pourquoi donc un collège porte-t-il ce nom à Palaiseau ?
# Le 14 octobre 2010 à 18:40, par Administrateur En réponse à : > César Franck à Palaiseau
C’est une bonne question. Si quelqu’un a une réponse...